janine gallais-hamonno

Professeur Janine Gallais-Hamonno
Janine Gallais-Hamonno, dont la thèse ès Lettres a permis l’élaboration de la théorie de La Valeur relative de la parole, est Professeur des Universités.
Linguiste, elle s’intéresse au lien entre la pensée et la langue et veut comprendre comment la langue s’enrichit au gré du développement de la pensée ou bien aide celle-ci à se développer et comment se fait la communication de cette pensée.
L’itinéraire de Janine Gallais-Hamonno est fait de rencontres fécondes. La première est celle avec
Georges Arkhipoff qui lui propose de procéder à une analyse informatique des textes de son corpus à condition que ceux-ci ne soient ni préalablement codés ni formatés, comme c’était l’habitude de le faire au début des années 70.

Cette confrontation brute avec le fonctionnement des textes lui permet de retrouver l’analyse linguistique de Du Marsais, l’un des deux linguistes de l’Encyclopédie de Diderot et de d’Alembert. Analyse dont elle fera une théorie : la Valeur relative de la parole.
Dans le langage, c’est la syntaxe (différente de la grammaire) qui fait de la langue l’outil de la pensée et de la communication.
Les mots n’ont de  » valeur  » que par leur contexte. Ce sont des briques qui servent à exprimer des pensées qui sont associées entre elles pour former une argumentation. L’ analyse de la manière dont une idée est énoncée permet de mesurer l’importance de cette idée pour celui qui l’exprime.
Cette théorie conduit Janine Gallais-Hamonno à fonder le laboratoire de recherche Lidia SA (Linguistique et Intelligence Artificielle).
Deuxième rencontre déterminante dans la vie de Janine Gallais-Hamonno, celle avec Jeanne Blum. C’est l’histoire de l’admiration respectueuse d’une jeune femme pour une intellectuelle passionnée qui finira par présenter, à 82 ans, l’ensemble de ses travaux sous forme de thèse sous la présidence de celle qui l’avait admirée pendant vingt ans … et avait pendant ce temps-là eu le temps de devenir Professeur.
Troisième rencontre qui allait permettre de fondre en un tout cohérent le fruit des rencontres précédentes, celle avec Jean-Jacques Lacrampe, Maître de conférences en informatique. Ensemble, au sein de Lidia SA, ils créent en 1986 les  » linguisticiels  » qui analysent automatiquement le langage à partir de la théorie de La Valeur relative de la parole, et permettent d’étendre l’analyse sociologique de Jeanne Blum à des milliers de participants, s’exprimant dans des langues multiples.
Depuis lors, les résultats des linguisticiels ont été exploités en 9 langues : Anglais, Français, Allemand, Espagnol, Italien, Portugais, Polonais, Flamand, Japonais. Ils sont utilisés pour la communication (aide à la rédaction et à l’expression), le marketing et les études dans des domaines aussi variés que la rédaction des panneaux d’autoroute, ou de courriers types adressés aux clients des Marques ; l’analyse des réactions des consommateurs ou des salariés pour les études de satisfaction, NPS, les recherches marketing, ou l’élaboration d’une stratégie qui mobilise toutes les forces de l’entreprise parce qu’elles se sentent concernées et solidaires.
Quelques dates clés :
. 66-68 : Lecturer, University of Western Ontario
. 68-70 : Assistante, Université Paris IX -Dauphine
. 70-79: Maître-Assistante, Paris I Panthéon-Sorbonne.
. 80-84 : Professeur, Metz, et Institut de Linguistique de Paris III
. 79-85 : Animatrice du groupe de recherche ATRIL : Analyse textuelle par la recherche informatique et linguistique.
. Depuis 86 : PDG Lidia SA
. Depuis 97 : Partner Lidia SYNTAX, Canada.
. Depuis 99 : Secrétaire perpétuel de l’Académie des Docteurs ès-Lettres de la France.
4 ouvrages, et de nombreux articles de référence en France, Belgique, Inde et Etats-Unis.